Exposition -Aquarelles en fleurs - Études du jardin botanique de la Marine de Toulon (Partie 1)
Premier cycle d’une exposition en deux temps, la collection d’aquarelles que conserve le Musée d’Art de Toulon témoigne de toute la richesse du Jardin botanique de Toulon auquel a succédé le Jardin de la Marine.
Du 14/12/2024 au 23/02/2025 de 12h à 18h.
Fermé le lundi.
Entrée libre.
Musée d'Art de Toulon - MAT - 113 bd Leclerc - 83000 Toulon
« Aquarelles en Fleurs » : une immersion dans le jardin botanique de la Marine de Toulon.
Déployée en deux volets, cette présentation met en lumière 80 aquarelles d’une grande valeur scientifique et artistique, réparties en deux temps d’exposition. En effet, afin de garantir leur conservation optimale, ces aquarelles ne peuvent être exposées que pour une durée maximale de trois mois tous les cinq ans. La première partie sera visible du 14 décembre 2024 au 23 février 2025, tandis que la seconde se tiendra du 8 mars au 18 mai 2025.
Cette exposition offre une occasion unique de redécouvrir le rôle essentiel du jardin botanique de la Marine de Toulon au XVIIIᵉ et XIXᵉ siècles dans l’avancée des connaissances botaniques, à travers des œuvres qui allient rigueur scientifique et beauté artistique.
Un trésor botanique au cœur de Toulon
Fondé en 1785 sur un terrain appartenant à l’Administration des Hospices, le jardin botanique de la Marine s'étendait à l’extérieur des remparts de la ville, entre l’Hôpital de la Charité et le jardin du Roy. Inspiré des prestigieux jardins de Rochefort (1741) et Brest (1768), il avait pour mission d’accueillir les plantes rares collectées lors des expéditions maritimes, avant leur transfert vers le Muséum d’Histoire naturelle de Paris.
Grâce à son climat méditerranéen et sa position stratégique, le jardin de Toulon a permis l’acclimatation de nombreuses espèces en provenance d’Afrique, d’Asie, et d’Amérique.
Deux figures visionnaires : François Martin et Gaspard-Nicolas Robert
L’exposition rend hommage aux deux directeurs emblématiques du jardin. François Martin (1733-1817), son premier responsable, a introduit de nouvelles cultures, comme celle du coton, et est à l’origine cette précieuse collection d’aquarelles botaniques.
Son successeur, Gaspard-Nicolas Robert (1776-1857), a poursuivi cet héritage en documentant plus de 3 289 espèces et en introduisant pour la première fois en France la culture du néflier du Japon.
Les vestiges d’un passé prestigieux
Bien que le jardin botanique ait fermé définitivement en 1884, une partie de son ancien emplacement est aujourd’hui préservée au sein du jardin Alexandre Ier au cœur du quartier Chalucet.
Les aquarelles présentées dans cette exposition sont le fruit d’un travail minutieux réalisé par des dessinateurs bénévoles sous la supervision de Martin et Robert. Chaque illustration, réalisée d’après nature, capture avec une précision scientifique exceptionnelle les détails anatomiques des plantes tout en mettant en valeur leur beauté esthétique. Ces œuvres synthétisent les différentes phases de croissance et de floraison des plantes, permettant ainsi une documentation rigoureuse des espèces acclimatées.
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Un chef-d’œuvre de Vincent Courdouan : Vue de la rade de Toulon - 1870 (Huile sur toile, 210 x 300 cm)
Ce paysage, de dimensions monumentales et d’une qualité picturale exceptionnelle, sera exposé au MAT à partir du 14 décembre 2024.
L’œuvre représente une scène de vie quotidienne où l’on voit une famille profitant d’un déjeuner en plein air, une illustration des pratiques sociales et des loisirs du XIXe siècle.
Le spectateur est immédiatement captivé par cette scène de vie quotidienne, tout en étant transporté par la profondeur saisissante des bleus du ciel et la vue panoramique de la rade de Toulon, encadrée par les monts toulonnais qui se dessinent à l’horizon. Ce tableau allie la précision d’un moment de vie intimiste à la grandeur du paysage provençal.
À cette occasion, l’accrochage permanent de la salle consacrée aux paysages sera enrichi par plusieurs œuvres majeures de Vincent Courdouan, prêtées par la Fondation Regards de Provence à Marseille :
• Ancienne église de la Major de Marseille, 1877, huile sur toile, 33,5 x 55 cm
• La corniche de Tamaris, 1874, huile sur toile, 50 x 90 cm
• Pêcheurs sur le rivage de La Ciotat, 1882, huile sur toile, 55 x 100 cm
• Pêcheurs sur l’île Sainte-Marguerite, 1881, huile sur toile, 50 x 90 cm
Le tableau de Vincent Courdouan rejoindra après une période de restauration les autres œuvres de l’artiste dans la salle présentant les collections permanentes du MAT.
Vincent Courdouan, figure centrale de l’École de peinture provençale, est né à Toulon en 1810. Après des études à Paris, il revient dans sa ville natale, où il immortalise les paysages locaux à travers de nombreuses œuvres. En 1833, il est élu membre de l’Académie du Var, puis devient professeur de dessin à l’École de la Marine de Toulon et directeur du Musée de la ville. Il décède à Toulon le 8 décembre 1893, laissant derrière lui un héritage artistique majeur. Très à l’aise dans les grands formats, tant à l’huile qu’au fusain, Courdouan montre ici son incontestable talent de grand décorateur. Plusieurs œuvres monumentales lui furent en effet commandées pour ornées les salles de réceptions des
palaces de de la région toulonnaise : Le Grand Hôtel de Toulon et l’Hôtel des Iles d’Or à Hyères. D’autres décoraient des lieux publics à l’instar de la Caisse d’Epargne de Toulon, la Cercle de la
Méditerranée ou la Prud’homie des pêcheurs.
L’acquisition de la toile « Vue sur la rade de Toulon en 1870 » complètera le fonds Vincent Courdouan du Musée d’Art
de Toulon déjà constitué de 134 œuvres (toiles, dessins, carnets d’aquarelles…).
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